DAS PLAKAT – l’affiche
La publicité est une forme de communication de masse, dont le but est de fixer l’attention d’une cible visée afin de l’inciter à adopter un comportement souhaité : achat d’un produit, élection d’une personnalité politique, incitation à l’économie d’énergie, etc. (wikipédia)
Affiche en allemand, c’est plakat. Pour publicité, c’est werbung.
ARTE propose en cinquante deux minutes de revenir sur le tournant de l’affiche publicitaire en Europe au début du XXe siècle. « L‘affiche – La naissance de la publicité moderne« retrace le parcours de trois artistes graphistes (les plus célèbres), la façon dont leur langage pictural a influencé et fonde les bases de la publicité moderne.
En « s’affranchissant » des contraintes artistiques, de l’esthétisme recherché par des affichistes parisiens tels qu’Henri de Toulouse Lautrec, Alfons Mucha, Jules Chéret, le message devient déterminant dans l’art de l’affiche pour attirer davantage l’attention.
La réclame évolue, le style des artistes également : l’affiche s’impose comme un moyen de communication a part entière, indissociable du message publicitaire.
Que ce soit en termes d’identité visuelle, de logo, de valeurs et par la suite au niveau de la propagande politique, ce documentaire donne sur l’émergence de ce domaine une perspective interessante, c’est donc une : recommandation.
« l’agitation urbaine suscite les sens à l’extrême »
L’art de la publicité, dont l’essor récent est intimement lié à celui de l’industrialisation, a connu un tournant majeur à Berlin, Munich et Vienne au début du XXe siècle. Trois graphistes, les Allemands Lucian Bernhard et Ludwig Hohlwein et l’Autrichien Julius Klinger décident de mettre leur talent au service des industriels de l’automobile, du tabac ou de la mode.
Simplifiées à l’extrême, leurs Sachplakaten (affiches-objet) ne ressemblent plus en rien aux publicités de style Art Nouveau : désormais, les biens de consommation et leur marque sont placés au centre des affiches publicitaires. Une révolution.
(ARTE)
Pourtant regarder la communication de masse sous un autre angle peut se révéler tout aussi interessant.
Le documentaire ARTE « Propaganda, la fabrique du consentement« , (malheureusement plus sur youtube) se propose de décrypter « à travers la figure d’Edward Bernays (1891-1995), l’un des inventeurs du marketing et l’auteur de “Propaganda”, des méthodes de la “fabrique du consentement”. »
Revenant notamment sur les techniques de persuasion des masses inspirées des codes de la publicité, il explique comment les industriels l’utilisent pour imposer le capitalisme « et transformer ainsi le citoyen en consommateur » et s’intéresse au parcours de « celui qui, entre autres, fit fumer les femmes, inspira le régime nazi, accompagna le New Deal et fut l’artisan du renversement du gouvernement du Guatemala en 1954 » (je cite arte qui résume très bien).
AUSSIDans la même thématique, je vous suggère la mini série #propaganda qui décrypte la communication autour d’objets et phénomènes socio-politiques contemporains.
Chaque épisode (10 x 6 minutes) se focalise sur une technique, du storytelling au nation branding en passant par les leaders d’opinion et la polarisation.
Comment nous vend-on un Iphone, un énième épisode de Star Wars, des Pokémon Go, ou même Trump et la République populaire de Chine ? Un spin-doctor de choc, nous fait découvrir à partir d’images détournées les stratégies utilisées à notre insu pour influer nos opinions et fabriquer notre consentement.
CCL : Le sujet est bien plus vaste, la publicité, ses bénéfices et ses dérives bien plus complexes que trois documentaires ARTE, mais ils permettent une entrée en la matière assez pertinente. Pour citer le musée des arts décoratifs : « Art de l’éphémère par excellence, la publicité est le lieu où se croisent et s’interpénètrent les tendances artistiques et les courants sociologiques d’une société. C’est de ce renouvellement permanent, mais aussi de sa dimension historique, créative et socioculturelle, que témoigne ce département. »
c’est pas grave d’avoir des stan smith, mais c’est cool de se cultiver,
see you,
claire